Le MotoGP, pour Grand Prix Moto, est la discipline phare du sport motocycliste. Mais connaissez-vous les règles de la catégorie reine ? Suivez le guide et découvrez tout ce qu'il faut savoir sur le MotoGP !
Le premier Championnat du Monde a lieu en 1949, avec un calendrier composé de six épreuves. A cette époque, on ne parle pas de MotoGP mais de 500cc. La première course de l'histoire se déroule sur l'Île de Man. C'était une volonté de la Fédération Internationale des Clubs Motocyclistes (FICM) de disputer la course inaugurale sur le circuit historique du Isle of Man TT. Les catégories autorisées à courir sont la 125cc, la 250cc, la 350cc, la 500cc et sidecars 600cc. L'épreuve inaugurale de la catégorie reine est remportée par le pilote britannique Harold Daniell sur une Norton. Le premier Champion est également du Royaume-Uni puisqu'il s'agit de Leslie Graham.
La catégorie MotoGP apparaît en 2002, lorsqu'elle remplace la 500cc. Ce changement a amené également une refonte de la réglementation technique.
Le passage du 500cc au MotoGP marque une révolution dans la discipline. Lors de la première saison, en 2002, les moteurs deux temps ont couru face aux nouveaux moteurs quatre temps d'une cylindrée de 990cc, avant que les 500cc disparaissent définitivement l'année suivante.
Mais la réglementation technique va évoluer. En 2007, les constructeurs sont contraints de réduire la taille des moteurs à 800cc. Cela changera à nouveau en 2012, avec le passage aux moteurs allant jusqu'à 1000cc, toujours en vigueur pour cette saison 2023. Le quatre cylindres est devenue la norme en MotoGP. Les constructeurs ont développé un V4, à l'exception de Yamaha qui utilise encore son 4 cylindres en ligne (comme Suzuki la saison passée). Le règlement oblige le 4 temps uniquement. La puissance avoisine les 240 chevaux.
Le système des concessions, introduit en 2014, est accordé aux constructeurs qui n'ont pas remporté de courses sur le sec en 2013 et aux marques qui s'engagent pour la première fois dans la catégorie.
La première à avoir eu le droit aux avantages a été Ducati, qui a également été la première à les perdre. Ont suivi Suzuki et Aprilia à partir de 2015, puis KTM en 2017.
Concernant les avantages accordés, les constructeurs ont le droit d'utiliser deux moteurs de plus que les autres constructeurs, dont le développement n'est pas gelé. Ils sont également autorisés à introduire plus d'une amélioration aérodynamique durant la saison.
Aussi, les constructeurs peuvent réaliser à tout moment et sur n'importe quel circuit des essais privés au cours de la saison avec leurs pilotes titulaires. Enfin, elles peuvent inscrire un wildcard pendant une durée maximale de six courses par an, au lieu de trois pour les autres constructeurs.
Pour bénéficier de ces avantages, le constructeur ne doit pas dépasser six points de concession, sur une durée de deux ans. Des points de concessions sont accordés à chaque podium : un pour une troisième place, deux pour une deuxième place et trois pour une victoire.
Le règlement apporte une subtilité puisqu'un constructeur qui a perdu ses concessions peut les récupérer. Pour cela, il faut qu'une marque n'obtienne aucun point au cours d'une saison. Elle bénéficierait ainsi des concessions à partir de la saison suivante.
Le nombre de Grand Prix du Championnat du Monde MotoGP diffère en fonction des saisons. En 2023, 21 courses sont inscrites au calendrier : 11 sont en Europe, 7 sont en Asie, 2 sont en Amérique et une seule est en Océanie. L'Espagne, où se situe le détenteur des droits commerciaux du MotoGP, est le pays qui accueille le plus d'épreuves, avec 3 Grands Prix (Jerez, Barcelone et Valencia).
La saison 2023 marque l'arrivée de deux nouveaux Grands Prix, à savoir celui du Kazakhstan et celui d'Inde.
Le week-end d'un Grand Prix MotoGP s'étale sur trois jours, du vendredi au dimanche. L'arrivée de la Sprint a chamboulé le programme, qui se composait jusqu'à la saison passée de quatre séances d'essais libres, d'une séance de qualifications décomposée en deux parties (Q1 et Q2) et d'un Grand Prix.
Le vendredi, les pilotes MotoGP disposent de deux séances d'essais libres, une le matin de 45 minutes et une l'après-midi de 60 minutes. Les résultats combinés des deux séances définissent le passage en qualifications. Les 10 meilleurs temps rejoignent directement la Q2, les autres doivent passer par la Q1.
Le programme de samedi est intense, avec une séance d'essais libres de 30 minutes le matin, suivie directement par les qualifications. La première phase, appelée Q1, se dispute sur 15 minutes. A l'issue de celle-ci, les deux meilleurs pilotes rejoignent la Q2. Cette seconde et dernière phase des qualifications se dispute également sur 15 minutes, et définit la grille de départ de la course sprint et du Grand Prix avec les 12 premières positions. Les résultats de la Q1 déterminent alors les places sur la grille de départ à partir de la 13ème position jusqu'à la 22ème. Le départ de la Sprint est donné à 15h00, heure locale.
Le dimanche, les pilotes ont le droit à un warm-up de 10 minutes le matin, avant de courir le Grand Prix, dont le départ est donné à 14h00, heure locale.
C'est la grande nouveauté de la saison 2023 ! Comme la F1 le fait sur certaines de ses épreuves, le MotoGP a décidé de lancer une Sprint sur chaque week-end de Grand Prix.
Ce nouveau format se court sur la moitié de la distance d'un Grand Prix classique et sa grille de départ est définie selon le résultat des qualifications. Les trois premiers de la course reçoivent une médaille et non un trophée pour différencier la course sprint de celle du Grand Prix qui se court le dimanche et qui reste la course principale d'un week-end MotoGP. Les points attribués à la fin de cette course sont de moitié par rapport à la course habituelle du dimanche (plus de détail sur les points attribués ci-dessous).
Pour les Grands Prix, les points sont attribués du vainqueur de la course jusqu'à la 15e place selon le barème qui suit :
Pour les Sprints, les points sont attribués du vainqueur jusqu'au pilote classé en 9e position, selon le barème suivant :
Les pilotes faisant la pole position et signant le meilleur tour de chacune des deux courses ne marquant pas de points supplémentaires.
Si la course s'arrête et que 50% de la distance de course n'a pas été complétée, la moitié des points sera attribuée.
Suzuki a annoncé son retrait pour la fin de la saison 2022. Le constructeur japonais a expliqué, via un communiqué, "la nécessité de réaffecter des ressources sur d'autres initiatives pour la durabilité". Plus tard, Nobuo Fujii, responsable du groupe marketing moto pour l'Europe, l'Amérique du Nord et l'Océanie, a expliqué que "l'une des raisons était de réinvestir dans la neutralité carbone".
Kawasaki a été en MotoGP de 2002 à 2008, avant de céder ses motos à l'équipe privée Hayate Racing Team. Le constructeur est revenu furtivement en 2012 et 2013, au début de l'ère des CRT (qui favorisent la participation d'équipes à faible budget). Lors de l'annonce de Suzuki, Kawasaki a expliqué préférer se concentrer sur le Superbike, qui utilise des modèles de série.
"Il est plus logique de courir de cette façon que de faire de nouveaux châssis, moteurs ou aérodynamiques chaque année comme en MotoGP. Pour Kawasaki et KRT, il est plus facile de gérer les ressources internes en les reliant à la R&D et production de masse de motos de route que d'essayer de faire un spectacle de course avec des motos que les clients finaux ne peuvent pas acheter pour une utilisation dans la rue", expliquait Guim Roda, directeur de l'équipe Kawasaki Racing Team.
Le coût total d'une MotoGP (aussi appelée prototype) avoisine les 4 millions d'euros pour son ensemble. La location des prototypes est limitée à 2,2 millions d’euros par pilote et par saison pour les équipes clientes, ce qui leur donne accès aux deux motos dont ils ont besoin pour chaque pilote, ainsi qu'aux améliorations qui sont développées. Seules les pièces de développement peuvent être facturées séparément.
Concernant les pièces, un moteur coûte entre 200 000 et 250 000 euros, alors que le kit de frein avant vaut environ 70 000 euros.
Chaque saison, trois titres sont attribués :
Il existe trois autres titres honorifiques, à savoir celui du meilleur rookie de la saison, du meilleur pilote indépendant et de la meilleure équipe indépendante.
Mon père m'a fait tomber très jeune dans le monde de la F1 et du MotoGP. Depuis, j'ai suivi les deux disciplines, découvrant au passage d'autres catégories. Depuis 2010, j'ai réuni ma passion des sports mécaniques avec celle de l'écriture, en écrivant pour différents blogs. Depuis mars 2015, c'est sur France Racing que je fais partager ma passion et mon amour des différentes disciplines.
Merci pour les infos
Super bien expliqué ! Bravo👏