Entré en vigueur le 15 avril dernier, le contrôle technique “moto” (CT2RM) a et fait encore beaucoup parlé de lui. Promoteurs et détracteurs opposent, parfois houleusement, des arguments en faveur ou à l’encontre de cette mesure. Les premiers chiffres révélés par Motovision sont tombés, révélant les premières tendances, les premiers écarts entre les différentes sous-catégories L.
Pour rappel et pour faire simple, les catégories L englobent les véhicules légers à 2, 3 ou 4 roues. On y retrouve donc les motos, les scooters, les quads, les trottinettes électriques, les voitures sans permis, les tricycles à moteur, les motos enduro et trial, etc. La liste complète se trouve dans l’article R311 du Code de la route. Ce nouveau contrôle technique s'applique à tous les véhicules de ces catégories soumis à l'obligation d'immatriculation, de 50 cm3 ou plus.
Créée en 2024, Motovision, la nouvelle branche moto d’Autovision, est une enseigne nationale spécialisée dans l’inspection technique des véhicules des catégories L. Comptant 500 des 3 000 centres agréés en France pour accueillir ces catégories L, Motovision se revendique comme le 1er réseau français agréé pour ce contrôle technique.
Plus de deux mois après la mise en place de ce contrôle technique “moto” (CT2RM), Motovision rattachée à Autovision publie ses premiers chiffres, après plus de 200.000 contrôles techniques réalisés, dont 50 000 contrôles effectués pour les catégories L.
De manière générale, le contrôle technique présente un taux de contre-visite de près de 20 % chez les automobilistes et de 10% chez les poids lourds. Le taux de contre-visite des motos atteint quant à lui les 8% ; sachant qu’il s'agit pour l'instant des motos les plus anciennes (machines d'avant 2017). Le premier motif de refus est le niveau de pollution ; l'usure ou le mauvais état des pneus arrive en deuxième position ; la troisième position étant le défaut de visibilité de la plaque d'immatriculation.
Pour les autres véhicules des catégories L, les chiffres ne sont plus les mêmes ! Les cyclomoteurs présentent un taux de contre-visite d'environ 17%. Le pourcentage de contre-visites chez les voitures sans permis oscille aux environs des 30% ; avec en principales raisons une défaillance du châssis ou un défaut de freinage.
Ces premiers chiffres donnent une tendance qui évoluera probablement lorsque l’ensemble des véhicules des catégories L concernées seront contrôlés.
Mais d’ores et déjà, les chiffres confirment certaines revendications : conscients de leur exposition aux dangers de la route, les motards entretiennent plutôt bien leur véhicule. Pour rappel, le défaut technique d’un 2RM ne représente que 0.3% des causes d’accidents.
L’état d’entretien très insuffisant des cyclomoteurs et des voitures sans permis met en évidence le travail de pédagogie à engager par la sécurité routière auprès des jeunes, majoritairement propriétaires de ces catégories de véhicules.
Né au Havre en 1972, motard depuis 1992, j’ai rejoint la grande famille des sidecaristes en 2015. Au titre de “passionné”, je préfère dire que la moto est pour moi un mode de vie. Rouler raisonné, profiter de mon environnement et de cette liberté qu’offre la moto, échanger et partager sont mes moteurs